Des signaux de fumée à Twitter
-Ou la communication à travers les âges-
La démocratisation de l'accès à l'information


La diversité des sources
Quand on achête un journal papier on en achête 1, voir 2, on achête donc l'avis et l'interprétation d'un à deux groupes de journalistes. Avec internet, on bénéficie de toutes les sources possibles, de tous les avis, de toutes les orientations politiques, on peut lire le Monde, le Figaro, Médiapart, Liberation, et avec des notions d'anglais, le nombre des sources possibles est décuplé.
La vitesse de l'information
C'est en direct que la France entière a suivi l'affaire Charlie Hebdo, la préfecture twittait, les chaines de télévision twittaient et changeaient leur programme, à la minute même de l'attentat, nous regardions déjà les plans de la police, les endroits à éviter et les mesures de sécurité à adopter. La technologie moderne nous permet de suivre ce qu'il se passe dans le monde, de voir le discours que prononce le président Obama à l'autre bout de l'Atlantique et à la même heure, de suivre les actions de l'armée française à l'étrangers ou même de suivre un fait divers dans sa région.
Il témoigne !
François Dufour, rédacteur en chef de Mon Quotidien, Le Petit Quotidien et de L'actu, les seuls journaux quotidiens pour enfants du monde occidental, a lancé une version numérique de ses journaux et nous en parle.

-Internet favorise la démocratisation de l’accès à l’information, seulement, vos lecteurs semblent préférer les journaux papiers, pourquoi ? À vos yeux, le papier est-il mort ?
-Non, il n’est pas mort car certains préfèrent le papier. C’est le cas de 99% de nos abonnés à L’ACTU, versus l’iPad, selon une enquête interne.
L’avantage du papier est la taille permettant la mise en page donc en scène des infos donc attirer le lecteur. Ce qui est impossible avec un mini-écran de smartphone, même de phablet, même d’iPad.
L’autre avantage est que le papier va vers l’abonné par la Poste alors que, pour le numérique, il faut espérer que l’abonné pense à aller chercher son journal (surtout que les 3/4 des 135 000 abonnés de PBP ( playbac presse) ne regardent pas leurs emails chaque jour et n’ont pas de smartphone sur lequel leur envoyer une notification d’arrivée du quotidien du jour).
Le 23 Mai 1920, le président de la République française, Paul Deschanel tombe de son train et n'est pas reconnu par le garde barriere à proximité qui lui répond "et moi je suis la reine d'angletterre". Cette anecdote montre qu'à l'époque, les gens étaient moins informés, aujourd'hui une affaire de ce genre serait impossible. Chaque Francais sait à quoi ressemble Francois Hollande et même les grands politiques. L'arrivé de l'image accompagnant l'information fut donc une révolution.
La liberté d'expression
Grâce à tous ces nouveaux réseaux, et à l'internet en particuliers, les peuples des pays démocrates bénéficient d'une plus grande liberté l'expression. Quel qu'il soit, un Français, un Américain, un Belge etc...possédant un appareil relié à l'internet, pourra faire partager son opinion. Ce n'est plus un temps où un nombre limité de personnes au pouvoir imposait son actualité et ses idées, même vraies. Aujourd'hui nous pouvons nous imposer face au politique, au chef d'entreprise, au chanteur, n'importe qui devra avancer avec les opinions des internautes.
Ségolène Royal l'a qualifiée de "participative", cette nouvelle sorte de démocratie qui a émergé avec la naissance d'internet. Une démocratie dans laquelle des évennements sont montrés là où ils seraient restés , sans internet, inconnus des populations et une démocratie qui permet d'exprimer des opinions qui sans le net seraient restées lettre morte.
Cette liberté prend de multiples faces, des commentaires sur des forums, des vidéo ou des sites officiels, des "tracts numériques" tels des sites d'opinion ou encore des vidéo d'opinion.
Cette liberté d'expression est chère aux yeux des internaute qui la défendent de toutes leurs forces : en France le site réseau Voltaire surveille toute atteinte à la liberté d'expression sur le net, aux États-Unis c'est le site freedom on line (liberté en ligne) qui se charge de cette même surveillance. Ces site sont dirigé par des internautes et n'ont rien à faire avec leur état.

Il témoigne !
François Dufour, rédacteur en
chef des premiers journaux quotidiens pour enfants a publié gratuitement sur internet une édition spéciale charlie hebdo de ses journaux.
-Vous avez mis en ligne des numéros spéciaux pour expliquer les événements de Charlie Hebdo,cette opération aurait-elle été possible sans l’existence du numérique ?
-Non, pour nous permettre (gratuitement) vite 300 000 téléchargements. Oui, à condition d’imprimer des exemplaires gratuits et de les envoyer aux demandeurs ou de les offrir dans les écoles, ce qui n’est pas gratuit pour PBP.
L'année scolaire que l'on vient de connaître a été entrecoupée de plusieurs affaires suivies grâce à internet. Déjà l'affaire Jérôme Cahuzac, ancien ministre de l'économie, dont le journal en ligne Médiapart a trouvé un compte en Suisse et en a directement parlé sur internet. Ou encore, l'affaire de Charlie hebdo, cet hebdomadaire satyrique victime d'un attentat, qui a tout de suite fait réagir internet et la télévision. Que ce soit grâce à des proches, twitter, facebook ou les chaines de télévision nationale, cette information ne serait pas allée loin sans la communication moderne. Bien d'autres affaires ne seraient pas aussi vite venue à notre connaissances si nous devions attendre leur version papier. Mais plus important, grâce aux techniques d'échange modernes, un villageois du sud de la France a accès aux mêmes informations qu'un Parisien !
Les sources